Au cœur de notre démarche : une relation harmonieuse entre l’homme et la nature…  Chez « LE MOUTON QUI DIT NON », nous pensons que cette dernière peut servir nos besoins, tout en étant mise en valeur et protégée par l’intervention humaine. Pour une mise en œuvre concrète de cette coopération et réconciliation, nous souhaitons mettre en place différentes techniques dites alternatives :


Un potager en permaculture :


Lorsque nous avons fait l’acquisition du terrain, la truffière qui avait été plantée il y a 16-17 ans n’avait pas été travaillée depuis plus de 8 ans. Certains arbres ne présentent aucun « brûlé », signe qu’ils ne pourront jamais donner de truffes.  Ces arbres-là seront donc en partie arrachés et remplacés, soit par de jeunes plans de chênes truffiers, soit par des arbres fruitiers.

Voici donc un plan prévisionnel de l’actuelle zone « truffière » :

Plan du potager de l’Eco-lieu

Il y aura donc dans cet espace :

– Différentes zones de cultures potagères, utilisant les techniques permacoles, à savoir la couverture des sols pour limiter l’évaporation de l’eau et donc les arrosages, la résilience vis-à-vis des « mauvaises herbes » et des nuisibles. Il s’agira donc de cultures uniquement certifiées Agriculture Biologique. Nous comptons également mener nos propres expérimentations par rapport à la culture sur sol vivant mais très sec (Terre du Causse)

– Un jardin-forêt bio expérimental, où les cultures seront faites à l’ombre des arbres fruitiers ou des truffiers ne donnant plus de truffes. L’agro-foresterie sera au cœur de notre projet
– Une petite vigne avec des variétés anciennes et locales.
– Des haies de petits fruits rouges.
– Un jardin de plantes aromatiques.
– Une petite serre permettant la mise en culture des semis et des plantes « sensibles », ainsi qu’une serre bio-climatique (semi-enterrée), sur lesquelles viendront grimper des vignes et des kiwais (moins gourmands en eau que les kiwis) afin d’en limiter les nuisances visuelles.
– Différentes aires de compostage.


Une basse-cour


A l’intérieur de l’actuelle truffière, un poulailler séparé en deux zones permettra d’accueillir différentes races de poules et de faire de la reproduction. Les races privilégiées seront :

– Sussex (œuf jaune à brun)
– Limousines (œuf blanc-crème, rosé)
– Coucou de Rennes (œuf tirant sur le roux)
– Marans (œuf marron)
– Grunlegger et Cream Legger (œuf bleu-vert)

La basse-cour sera située dans les zones de verger, permettant d’utiliser les poules pour nettoyer les arbres fruitiers des nuisibles, les sols des fruits tombés ; les fientes de nos amies à plumes viendront de leur côté agrader les sols : nous utiliserons donc ici l’art de concilier les cultures et l’élevage.

Deux ou trois canards « coureur indien » apporteront également leur aide au potager en luttant contre les limaces et les escargots (d’où la présence d’une mare au milieu de la truffière).


Des animaux


Ânes, chèvres, brebis et lapins, viendront se joindre à nos deux mascottes :

Nougatine (la chèvre coquine) et Réglisse (la brebis tranquille) !

Leur rôle, en plus de ravir les visiteurs, sera d’entretenir les espaces boisés : des tondeuses écologiques en somme !


Des ruches


Nous souhaitons installer quelques ruches Warré, dites ruches écologiques, du fait qu’elles offrent aux abeilles des conditions de vie proches de leur milieu naturel. Les abeilles disposent de plus de confort que dans une autre ruche. Les dimensions leur sont plus favorables et permettent un chauffage plus aisé.

La ruche Warré procure aussi la tranquillité aux abeilles puisqu’elles construisent elles-mêmes les rayons et qu’elles sont moins dérangées en hiver. On peut leur donner plus de miel et ainsi on n’a plus besoin de les nourrir avec du candi ou du sirop, les abeilles se nourrissent seules.

Malgré les caprices de la météo cette ruche est plus sûre. Elle protège les abeilles, et elles sont moins agressives et en bonne santé.

Dans une démarche pédagogique, cette ruche est également très intéressante car, si on veut observer les abeilles, on dispose pour cela de la vitre que l’on peut disposer derrière les éléments pour voir plus facilement l’évolution de l’essaim.

Nous avons à cœur de préserver les abeilles, car n’oublions pas ces quelques mots d’Albert Einstein :

« Si l’abeille disparaissait de la surface du globe, il ne resterait plus que quatre ans à l’homme. Plus d’abeilles, plus de pollinisation, plus de plantes, plus d’animaux, plus d’homme. »


De l’aquaponie


LES AVANTAGES DE LA CULTURE AQUAPONIQUE :

– Pas de déchets et 95% d’économies d’eau.
– Un processus totalement naturel : du fait que les seuls intrants nécessaires à l’écosystème pour vivre sont la nourriture des poissons et un peu d’eau de temps en temps, la culture en aquaponie est organique. Il s’agit donc d’une méthode de culture raisonnable.
– Des produits savoureux cueillis ou pêchés au dernier moment pour être mis dans l’assiette.


– Très ludique et parfait pour l’éducation : l’aquaponie fournit une excellente démonstration pratique de la vie au travers du cycle de l’azote, de la chimie de l’eau, des végétaux, de la biologie des poissons, de la durabilité, des techniques de culture modernes, des déchets, de la pollution, etc… C’est une vraie prise de conscience qui peut être apportée dès le plus jeune âge.


Un refuge LPO et une réserve de chasse


Sur l’éco-lieu « LE MOUTON QUI DIT NON », nous souhaitons nous engager auprès de la LPO (Ligue de la Protection des Oiseaux) et en respecter la charte qui vise à préserver la nature et améliorer la biodiversité.

   Principe 1 : Je crée les conditions propices à l’installation de la faune et de la flore sauvages

– En protégeant les oiseaux et la nature en veillant à la tranquillité des lieux, en particulier pendant les périodes sensibles comme lors de la nidification et des grands froids.

– En diversifiant et en aménageant, selon la surface de mon Refuge, des milieux favorables à la faune et à la flore sauvages, comme une haie champêtre, une mare ou un mur de pierres sèches.

– En privilégiant la plantation d’espèces qui poussent naturellement dans ma région, plus résistantes aux conditions climatiques et adaptées à la faune locale.

  Principe 2 : Je renonce aux produits chimiques

– En adoptant un mode de gestion écologique de mon Refuge et en préférant les techniques manuelles de désherbage ou les produits biologiques si une intervention est vraiment nécessaire.

– En préférant les engrais naturels (compost, purin d’ortie, etc.) pour les plantes exigeantes comme les arbres fruitiers ou les légumes, en favorisant les associations de plantes et les auxiliaires réduisant les maladies.

  Principe 3 je réduis mon impact sur l’environnement

– En adoptant des gestes écocitoyens, notamment en utilisant raisonnablement les ressources naturelles comme l’eau et en recyclant mes déchets ménagers.

Principe 4 : Je fais de mon Refuge un espace sans chasse pour la biodiversité

– En m’engageant à ne pas chasser dans mon Refuge s’il se situe dans une zone où la chasse peut s’exercer.

– En entreprenant toute démarche utile, à mon initiative et avec les conseils de la LPO, pour que la chasse puisse y être interdite dans les meilleurs délais.


L’éco-lieu « LE MOUTON QUI DIT NON » se veut un lieu où le bien-être animal sera au centre de nos préoccupations, tout comme la préservation des écosystèmes et de la nature dans sa globalité.
Nous entendons interagir avec l’environnement, et non contre. La présence humaine doit s’y faire la plus discrète possible afin de préserver la faune et la flore déjà présente, tout comme celle qui pourra s’y développer par la suite.

Notre mini-ferme pédagogique a donc un triple objectif :

– Assurer une autonomie alimentaire pour les habitants et les hôtes
– Réaliser des expérimentations permettant de faire avancer la culture sur sol sec
– Assurer un rôle instructif auprès des visiteurs