… Parce qu’on ne veut pas vous mentir, et que tout n’est pas toujours tout rose au MOUTON QUI DIT NON ;

… Parce que nous aussi, nous avons nos petites réussites, mais aussi nos échecs ; 

… Parce que la réalité au potager, c’est que nous sommes dépendants du temps, des précipitations, des « nuisibles », etc…

… Parce que lorsqu’on fait le choix du « zéro traitement » (même ceux utilisés en agriculture biologique, comme la bouillie bordelaise qui abime les sols et gorge les légumes de cuivre, nocif à trop haute dose dans l’organisme), on s’expose à des pertes ;

… Parce que nous nous documentons, mais aussi nous expérimentons, et que dans toute expérience, il y a un risque de se planter (mais c’est en se plantant que l’on devient cultivé !)…

Pour toutes ces raisons, voici, sans tricher, le bilan de la saison 2021 !!!

LES AMENAGEMENTS

Espace potager agrandi grâce aux buttes de pommes de terre de l’an passé (souvenez-vous, celles sous les arbres)





Arbres fruitiers : Bonne reprise de tous les arbres, sauf le sureau et le plaqueminier (qui est reparti du pied en dessous du greffon)



INSTALLATION

D’UNE

SERRE

Mise en place de la bâche de récupération d’eau de pluie : comme il a beaucoup plu cet été, nous n’avons pas vidé complètement la bâche, ce qui augure un remplissage optimum à la fin de l’hiver 2022 pour la saison prochaine.

LES RECOLTES AU POTAGER :

Les fèves : Bonne récolte ! Peu d’attaques de pucerons (ils étaient sur des plantes annexes que nous avions laissé se développer, afin de favoriser l’installation de coccinelles, et donc une certaine résilience). 

NB : nous allons cette année tester la mise en terre des graines en novembre car il semblerait que les plants soient moins soumis aux attaques de pucerons par la suite. Affaire à suivre !

Les petits pois : Echec total !!! Les plants sont restés tout petits, n’ont quasiment rien donné. La terre n’était pas très riche à l’endroit où nous les avions mis. Peut-être est-ce dû à cela ? Si vous avez des conseils, nous sommes preneurs !!!


Les tomates : Comme la plupart des jardiniers, nous avons subi le mildiou à cause des pluies de cet été. Nous avons donc perdu en quelques jours la quasi-totalité des plants. Seuls ceux qui étaient sous la serre ont survécu, mais nous avons fait une erreur d’appréciation, nous pensions qu’ils commençaient à être attaqués par le mildiou, donc nous avons stoppé tout arrosage que l’on pensait inutile, or les plants n’ont pas crevé, mais ont grandement pâti du manque d’eau !! 

Résultat, peu de tomates cette année (quelques bocaux de sauces tout de même mais rien par rapport à ce que cela aurait dû être…). Par contre, nous avons encore fait une petite récolte le 14 novembre, donc la serre est très intéressante à ce niveau-là !
Récolte du 14 novembre 2021

Les pommes de terre : Nous avons eu de la chance, nos plants n’ont pas attrapé le mildiou, et les pluies régulières de cet été, combinées à un buttage à l’herbe de tonte plus important que l’an dernier, ont permis une belle récolte de presque 100 kg ! De quoi être autonomes pour cet hiver !

Nous avons tout de même observé une différence de rendement selon l’état de décomposition des feuilles utilisées pour les couches carbonnées : la récolte dans les parties avec des feuilles bien compostées a été plus satisfaisante (pommes de terre plus grosses et en plus grande quantité)

Les topinambours : Pas de récolte pour cette première année ; nous laissons les plants se développer correctement, se multiplier avant de récolter. Sans doûte l’hiver prochain ! (pour rappel, on récolte les topinambours au fur et à mesure des besoins, car ils ne se conservent pas longtemps)

Les courges : Une récolte assez satisfaisante, mais certaines variétés ont toujours du mal à venir (courge bleue, luffa, spaghetti…). Les variétés qui donnent bien sont le potiron rouge vif d’Etampes, le butternut, le potimarron, la citre (ou gigerine), ainsi que des variétés hybrides (ce qui constitue un problème quand on récupère ses graines d’une année sur l’autre)

Nous sommes aussi confrontés à un problème de « place » car les courges courent au sol et envahissent beaucoup d’espace. Il faut donc que nous résolvions ce problème et trouvions un endroit propice à la culture des courges sans que cela gêne les autres cultures, ni la circulation dans le potager…

Les courgettes : Nous avions deux zones de culture, une en pleine terre en extérieur et une dans la serre. La zone dans la serre a énormément donné en tout début de saison, suivi ensuite par la zone en pleine terre. Nous avons donc eu des courgettes de toutes sortes à profusion !! J’ai tenté de mettre des soupes en bocaux, mais le résultat n’est pas concluant, ce n’est vraiment pas très bon… L’an prochain, je congèlerai des cubes de courgette pour faire les soupes en décongelant au fur et à mesure… La stérilisation de « tartinades de courgette aux graines de courge, tournesol, etc… » est par contre très sympa en bouche même après quelques mois.

Petite déconvenue fin juillet, les pieds se trouvant dans la serre ont attrapé l’oïdium, et on les a donc perdus. Ceux de l’extérieur ont eu quelques taches blanches sur les feuilles, mais ont survécu même s’ils ont ensuite moins donné.

Les poivrons, aubergines et piments : Grâce à la serre, nous avons pu avoir une récolte, certes maigre, mais une récolte tout de même de ces légumes qui demandent beaucoup de chaleur.

Nous avons fait une erreur dans la serre car nous avons laissé se développer des pieds de tomates qui ont poussé spontanément, et nous avons également laissé monter en graines de nouvelles variétés de salades. Résultat, c’est très vite devenu la jungle dans la serre, et les pieds de poivrons, d’aubergines et de piments se sont retrouvés étouffés.

Avec une meilleure gestion de l’espace dans la serre (on plante toujours trop serré, mais on essaie de se soigner !!), et avec un été plus chaud que celui que nous avons eu, on espère que le rendement sera plus important !

Les melons : Les pieds de melon ancien avaient été plantés dans la serre pour pouvoir bénéficier de plus de chaleur. Mais l’inconvénient est qu’il faut beaucoup arroser ! Autre problème que nous avons eu : les petits rongeurs semblent eux aussi adorer ce fruit juteux et sucré…

Nous allons donc tenter l’an prochain de les palisser pour qu’ils soient en hauteur, moins accessibles aux rongeurs.

Néanmoins, ceux que nous avons gouté étaient vraiment délicieux !!

Les choux : Nous les avons mis en terre beaucoup trop tard (nous avons été débordés par le travail à faire cette année… pour rappel, nous faisons tout cela en plus de nos jobs respectifs). Ils avaient donc beaucoup souffert avant même la plantation. Et les limaces se sont chargées des pieds restants… Nous ne sommes pas prêts de manger beaucoup de choux du potager cette année…



Les salades : Nous avons testé de nouvelles variétés que nous n’avions pas (batavia et roquette du Maroc), mais nous les avons laissé monter pour récupérer les graines, d’où l’invasion de la serre !!

Nous avons aussi, à deux pas de la maison, un bac en hauteur avec une variété de sucrine à couper. Double avantage de cette salade cultivée ainsi : les limaces et escargots ont plus de mal à trouver ces salades, donc moins de pertes ; et le fait d’avoir ce bac à proximité immédiate de la maison, c’est qu’on ne peut pas faire plus court comme circuit : directement du jardin à l’assiette !!!

LES ANIMAUX

Au poulailler : Nos poulettes, suite à l’attaque des renards au terrain du MOUTON QUI DIT NON, l’été 2020, avaient été rapatriées à la maison, où elles sont en totale liberté dans le jardin. Mais comme l’herbe est toujours plus verte ailleurs, que nous sommes en pleine campagne et que le terrain n’est pas clôturé, celles-ci vagabondent où bon leur semble… Résultat : certaines préféraient aller dans la paille ou le foin de notre voisin agriculteur, et nous allions à la chasse aux œufs tous les jours ! Nous avons donc très certainement perdu des œufs qui ont été mangés par des animaux sauvages (nous retrouvions souvent des coquilles vides).

Nous avons également perdu quelques poules qui ne rentraient pas le soir (fugue ou repas des renards ??)

Pour la première fois depuis de très nombreuses années que nous avons des poules, nous avons eu une invasion du poux du poulailler (poux gris d’abord dans le poulailler d’origine, puis poux rouge ensuite dans le second que nous avions construit pour nettoyer le premier).

Nous espérons en être venu à bout (je dis « espérons » car les larves peuvent apparemment survivre plusieurs mois, et les poux peuvent réapparaitre aux premières chaleurs l’année suivante…) grâce à la terre de diatomée et aux androlis (un prédateur naturel des poux du poulailler). Par précaution, au printemps prochain, nous réintroduirons des androlis en préventif…

Au niveau des poussins, nous avons investi dans une couveuse, afin de pouvoir renouveler notre « cheptel ». Cela a permis de remplacer les poules couveuses qui avaient abandonné les derniers œufs lorsque les premiers poussins sont nés. Nous avons donc 7 nouvelles poules ou coqs, (sur un total 11 naissances) pour la majorité des croisements de « Marans » (merci Batman !). Nous avons réussi à avoir une poule « nègre de soie » noire, magnifique, issue d’un autre coq de cette race ; quant aux poussins « cream legger », beaucoup plus fragiles que les autres, ils n’ont pas survécu (rejetés par les « mères » lorsque nous les avons réintroduits dans le poulailler-nursery). Nous les élèverons donc à part, séparés des autres, l’an prochain.

A gauche : Poussins nés en couveuse
A droite : Poussins nés sous les mères

Les ruches : Comme vous avez pu le voir dans la précédente vidéo, nous avons mis en place trois ruches Warré sur le terrain du MOUTON QUI DIT NON (dont un essaim offert par Frédéric IORIOL, l’apiculteur chez qui nous nous sommes fournis en abeilles, et que nous remercions encore pour son don à l’association !).

Complètement débutants dans l’expérience des ruches, nous avons été conseillés et aidés par nos amis Maurice, Francis et Tony (merci encore à eux !) et avons eu à faire notre propre expérience dans ce domaine ! Ainsi, nous avons essayé de sauver deux minis essaimages, passé des heures passionnantes à observer ces abeilles que nous chérissons tant, subi nos premières piqures, et surtout goûté nos premiers pains de miel, sortis directement de la ruche, et fait une mini récolte pour notre consommation personnelle de l’hiver (un moment magique que l’extraction du miel par pressage.)

Malheureusement, nous avons aussi eu la tristesse de perdre un essaim dans l’automne (nous ne savons pas pourquoi…)